Le point de vue des personnes les plus précarisées est rarement pris en compte dans la définition des politiques du “sans abrisme”. Le regard que les personnes portent sur leur situation propre et sur leur parcours, leur expérience propre de “la rue”, des dispositifs en présence, ont le plus souvent peu de place dans les échanges qui participent à la définition des besoins, ou sont relayés dans des conditions incertaines, dans un secteur de l’action sociale où les acteurs, professionnels ou bénévoles, se vivent eux-mêmes en situation de précarité. Le projet est donc à plusieurs ressorts : restituer la parole des usagers des dispositifs, comme des “non usagers”, personnes en marge de l’offre d’hébergement et d’accompagnement social afin de rendre compte de la grande diversité des parcours et expériences individuelles et collectives ; mieux saisir les ressources que mobilisent les personnes entre l’offre formalisée et ressources informelles afin d’étudier leurs systèmes de référence (des modèles, valeurs, aspirations, projets de vie) ; analyser dans quelles relations se trouvent les personnes sans logis entre elles et avec les différents intervenants en présence (travailleurs sociaux, éducateurs…) ; tester le potentiel de “médiation” autour des personnes sans logis. La méthode utilisée est celle des entretiens (110 à 120) réalisés dans 13 villes des huit départements de la région Midi-Pyrénées. Ce rapport présente les résultats autour de trois grands chapitres : les formes de médiation et les positions des intervenants qui ont été sollicités ; les profils de grands précaires ; la parole des sans logis sur les dispositifs d’hébergement et d’accompagnement. Un second rapport regroupe les enseignements et la synthèse de cette étude. (extrait de l’introduction)

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